Sénégal : la production des cultures de riz pluvial pourrait bientôt être divisée par deux

Les cultures de riz pluvial au Sénégal accuseraient une baisse de 50% des rendements d’ici à 2100. Si rien ne change, c’est le scénario qui se profile, d’après une étude du Cirad, (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) de l’IRD et de l’ISRA, Institut Sénégalais de Recherches Agricoles. Ses auteurs recommandent l’adaptation des variétés et des pratiques culturales.

Sur Radio France Internationale / Chronique des matières premières du 26/10/2021, avec une intervention de Edward GÉRARDEAUX, UR Aïda.

"C’est un produit de base : un Sénégalais consomme entre 70 et 80 kilos de riz par an. Sur cette moyenne, 12 kilos de riz pluvial –donc non irrigué- sont produits au Sénégal dans des exploitations familiales.

Mais d’après les projections du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, cette culture est menacée. « Dans le pire des scénarios, les rendements seront divisés par deux, donc cela sera pratiquement impossible de cultiver du riz pluvial au Sénégal dans les zones où il est actuellement cultivé,  explique Edward Gérardeaux agronome et chercheur au Cirad. D’une part, si l’on continue à émettre autant de CO2, on va avoir une telle augmentation de température que la culture va souffrir de stérilité au moment de la floraison, et le cycle va être tellement raccourci que la culture n’aura pas le temps de remplir ses grains. Ensuite la pluviométrie va baisser. »..."

L'intégralité de la chronique est à écouter en podcast ici

Publiée : 26/10/2021